l’avenir lui appartient

lundi 24 avril 2006 - 15 h 06 - Nicolas BERTÉ


David Bellion a signé un contrat de quatre ans avec l’OGC Nice avant de perdre la finale de la Coupe de la Ligue face à Nancy samedi soir. Pas de quoi changer son implication dans son nouveau club. L’ancien joueur de Manchester United est déjà tourné vers l’avenir.

Il y a des soirs comme ça où l’on aimerait rentrer chez soi. Tranquillement. Faire le vide. Et ne pas venir parler devant la presse. David Bellion a pourtant fait cet effort après la défaite face à Nancy en finale de la Coupe de Ligue, démontrant ainsi toute son implication dans le club niçois. Il a le visage fermé mais ne se cache pas, conscient que l’OGCN est passé à côté de son match : « Je suis déçu. Chacun se fera son opinion mais on a fait de belles choses. On voulait cette Coupe. On a pris ce match comme les autres. On ne s’est pas mis la pression à savoir si on n’était favoris ou pas de cette finale. Mais on avait un nœud à l’estomac, cela ne s’explique pas. Au début, on est apparus fébriles. »

Pas un mot sur sa performance. Pourtant, ce fut le Niçois le plus en vue lors de la première période alors que ses coéquipiers paraissaient étrangement absents. Mais pas question de se désolidariser, bien au contraire. Comme les autres, dans la moiteur du vestiaire du Stade de France, il a écouté attentivement le discours de Frédéric Antonetti à la mi-temps. Des mots qui ont su toucher les joueurs. « Le discours du coach à la mi-temps ? Se réveiller, pour ne pas passer à côté. Il fallait enchaîner les passes pour les déstabiliser. » Les Aiglons commencent alors leur match. Il est déjà trop tard. « En deuxième mi-temps, on s’est réveillés, explique Bellion. Le dernier quart d’heure, on a du faire quinze ou vingt centres mais ce n’est pas passé. On n’a peut-être pas été assez efficaces. Il y avait beaucoup d’espaces sur les côtés mais nous n’avons pas su gérer à dix contre onze. »

« C’est un groupe qui va mûrir »

Sportivement, il saluera ses adversaires d’un soir. Les commentaires sont élogieux et teintés de respect : « Nancy est une équipe solide et agressive. On connaissait leurs points forts. Ils sont joyeux quand ils jouent. Ils ont quasiment un jeu à l’anglaise. » Un jeu qu’il connaît bien, lui qui a évolué en Angleterre du côté de Sunderland, Manchester United et West Ham, mais qu’il ne regrette pas d’avoir quitté. Prêté depuis le Mercato hivernal par Manchester United, il vient même de signer un contrat de quatre ans en faveur du club azuréen. Une décision mûrement réfléchie : « J’avais vraiment envie de venir à Nice. C’est un bon choix. C’est un groupe qui va mûrir. Il y a des bons joueurs, une bonne qualité de jeu et de passes. Dans deux ans, il y aura également un nouveau stade. Il ne manque plus qu’à bien tous se connaître et à grandir ensemble. Franchement, je n’ai pas hésité du tout au moment de signer. »

Cette finale perdue doit servir à David Bellion, qui pour son retour en France a déjà connu la joie de fouler la pelouse du Stade de France. Comme il le dit lui-même, « il faut rebondir, apprendre et accepter la défaite ». Et ce malgré la déception. Et de rappeler que le championnat n’est pas encore terminé. Loin de là : « Il reste encore trois matchs. L’écart entre nous et le sixième est assez serré (Ndlr : Lens est à 4 points). Il faut que l’on reste concentrés jusqu’au bout. » Il peut alors lever et saluer les journalistes présents. Déjà tourné vers l’avenir.