Duchaussoy: «Restaurer la confiance»

«Il n'y aura plus jamais de Knysna.» Ferme et déterminé, le nouveau président intérimaire de la Fédération Française de Football, Fernand Duchaussoy, n'entend pas laisser impunis les grévistes du 20 juin dernier, coupables selon lui de «faits inacceptables et contraires à l'éthique». Il a ainsi confirmé la mise en place d'une «commission d'enquête composée de trois membres», qui rendra son rapport le 5 août prochain, avant que la FFF, si elle le désire, ne «transmette le dossier à la commission d'éthique et ou de discipline». Il s'est également félicité de la proposition de Laurent Blanc d'écarter l'ensemble du groupe présent à la Coupe du monde. Sous l'impulsion de quelques ''meneurs'', les joueurs français avaient refuser de s'entraîner à deux jours d'Afrique du Sud-France, pour protester contre l'exclusion de Nicolas Anelka.

«Je suis honoré mais amer»


Officiellement nommé à l'issue du conseil fédéral de ce vendredi, Fernand Duchaussoy s'est déclaré coincé entre deux sentiments : «Je suis honoré de la confiance qui m'est accordée, d'autant que ce choix a été validé par l'ensemble des familles du football français. Mais je suis également amer de succéder à mon ami, je répète mon ami, Jean-Pierre Escalettes. (...) Le football français traverse une crise sportive et surtout morale sans précédent. Je suis parfaitement conscient de la gravité de la situation et de mes responsabilités.» Duchaussoy entend «restaurer la confiance» entre les instances nationales et le grand public.
«Pour jouer en équipe de France, il faut être clean»


Interrogé sur ses récents propos en faveur d'une mise à l'écart de Franck Ribéry et Karim Benzema, récemment mis en examen, le président de la FFF a expliqué qu'il avait livré son opinion «en tant que citoyen». Souhaite-t-il donc voir dans un futur proche les deux joueurs sous le maillot Bleu ? «A titre personnel, non. En tant que président de la FFF, je dois discuter avec Laurent Blanc, et respecter ce qu'il souhaite.» Par ailleurs, Fernand Duchaussoy a annoncé qu'il convoquerait Raymond Domenech «dans les jours à venir». Avant de lui ouvrir grand la porte d'un départ de la DTN : «S'il veut démissionner, je ne pense pas que je m'y opposerai.» (Photo Presse-Sports)