Wilmotte et Vinci remportent le marché de l'Olympic Stadium

Wilmotte et Vinci remportent le marché de l'Olympic Stadium

L’architecte et le leader du BTP ont emporté ce marché de 245 millions
d’euros. Avec l’ambition de faire l’équipement de 35 000 places le plus «
écolo » du monde

C’est un géant du BTP, associé à l’une des figures de l’architecture
contemporaine, qui construira le nouveau stade de Nice. Christian
Estrosi en a fait l’annonce hier avec toutes les précautions d’usage*.

Après analyse des offres, le choix s’est porté sur le groupe Vinci et
Jean-Michel Wilmotte. Le leader mondial de la construction et le grand
architecte français ont gagné le match contre les deux autres candidats
en lice, Bouygues (avec Jean Nouvel) et l’entreprise Cari.

À quoi ressemblera l’Olympic Nice Stadium, ses 35 000 places, ses
nombreux équipements annexes ? Avec ses formes arrondies, ses lignes
curvilignes et dynamiques, sa membrane translucide en guise de toit, il
évoque le vol d’un oiseau ou une vague géante dont les courbes feraient
le bonheur des surfeurs. Un bel objet prêt à se poser dans la plaine du
Var, à proximité immédiate de l’autoroute et du village de
Saint-Isidore. Un bel objet à 245 millions d’euros TTC.

Si cette indéniable séduction esthétique a sans nul doute joué un rôle,
elle n’a pas été le seul argument : « Le projet a obtenu les meilleures
notes pour la totalité des critères de sélection retenus », a souligné le maire.

Parmi ceux-ci, la qualité architecturale et l’insertion dans le site,
bien sûr, mais aussi la fonctionnalité, les modalités de la réalisation
entre autres. Sans oublier l’une des ambitions majeures : le
développement durable. Cet équipement futuriste sera « l’un des tout premiers éco-stades au monde ».

Panneaux solaires et murs soufflants…

Pour preuve : les 16 000 m2 de panneaux photovoltaïques qui seront installés sur la partie bombée de la semi-toiture.

De quoi satisfaire la totalité des besoins en énergie de ce complexe,
le stade, les 29 000 m2 dévolus aux commerces (dans le socle de
l’édifice), le musée national des sports qu’il est prévu de transférer
ici, le parking souterrain de 1 450 places, etc.

Ce stade sera
une usine solaire… mais pas un four pour les spectateurs ! Un système de
« murs soufflants » devrait permettre d’assurer une climatisation
naturelle de l’enceinte, grâce à une récupération et à une réutilisation
des vents dominants de la plaine du Var.

Les fans de foot
devraient être naturellement rafraîchis. Ils n’auront pas non plus à
craindre la pluie : tous les gradins seront protégés par la membrane
sommitale, elle-même soutenue par une gigantesque résille en bois.

« Maintenant, il reste à marquer des buts ! » a résumé, hier, Éric Roy,
l’entraîneur de l’OGC Nice. Pas avant la mi-2013, la date fixée pour la
mise en service du stade le plus écolo du monde…

Philippe Fiammetti (pfiammetti@nicematin.fr)