Les réactions

Les réactions du 07/07

Les réactions Cyclis11

Romain Feillu (FRA/Agritubel, photo l'Equipe): «On s'est super
bien entendu dans l'échappée. Il m'a manqué de la force pour le sprint
mais c'est très bien pour Samuel (Dumoulin). Dans le final, je crois
que c'est moi qui appuyais le plus fort sur les pédales pour faire les
écarts. En début de saison, j'ai eu une toxoplasmose qui m'a handicapé.
J'ai repris l'entraînement seulement le 1er avril. Hier (dimanche), je
sentais un manque de puissance. Mais aujourd'hui, ça s'est bien passé.
Le contre-la-montre ? je ne sais pas du tout comment je vais récupérer.
Je ne suis jamais parti avec un maillot jaune sur une course aussi
importante. Une avance de 1'52", ce n'est pas beaucoup sur un super
rouleur comme Cancellara.»

«Samuel Dumoulin, qu'avez-vous pensé tout au long de la course ?

J'étais un peu frustré depuis deux jours. Je voulais bien marcher sur ce Tour et pourtant, je ne me trouvais pas dans l'allure, j'avais des mauvaises sensations. Aujourd'hui, je me suis dit : "je vais attaquer, je verrai bien. Si ça ne va pas au bout, j'essayerai de prendre du plaisir à l'avant." Tout le monde pensait que ça allait arriver au sprint. Si derrière ça bordure, je préfère être devant. Je n'ai pas tout de suite pensé à la victoire, au moins jusqu'à une soixantaine de kilomètres de l'arrivée.

Vous avez souvent eu des malheurs sur le Tour de France. Là, vous êtes récompensé. Comment vivez-vous ce moment ?

C'est une énorme émotion. Encore la semaine dernière aux championnats de France, j'avais des bonnes sensations et je tombe. J'avais la rage ! Au Dauphiné, chez moi, j'étais passé à côté. Je me suis dit, si tous ces malheurs peuvent un jour t'apporter la réussite sur le Tour de France... Et c'est ce qui s'est passé. C'est formidable.

Vous avez attaqué à 1,5 kilomètre de l'arrivée. Vous croyiez en votre pointe de vitesse ?

Les arrivées comme ça, c'est jamais évident. L'allure est rapide et on peut toujours être surpris. Je ne sais pas pourquoi, mais je sentais le coup. Je savais que Romain (Feillu) était très rapide. Lui jouait le Maillot Jaune. Je lui ai dit : "si j'attaque, viens pas me chercher...". J'ai attaqué mais je n'ai pas creusé l'écart. Je me suis battu, je n'arrivais plus à pédaler (mais) je n'ai pas trop stressé et... j'ai gagné.»

Propos recueillis par Stéphane BITTON, à Nantes

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Thomas Voeckler (FRA/Bouygues Telecom), maillot à pois:

«L'échappée est partie très vite et a pris beaucoup d'avance, les sprinteurs ont joué à qui perd gagne. C'était une belle journée pour le cyclisme français, je tire mon chapeau à Samuel et Romain. Derrière dans le peloton, c'était très tendu avec des cassures sur la fin. Nous, on (les Bouygues Telecom) roulait devant depuis un moment car Jérôme Pineau, qui habite pas loin, nous avait indiqué l'endroit précis où ça devait casser et ça n'a pas manqué.» (Avec AFP)
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Alejandro Valverde (ESP/Caisse d'Epargne):

«Nous avons bien contrôlé durant la première partie de l'étape. Dans le final, nous pensions que les équipes des sprinters allaient collaborer pour tenter de rejoindre les échappés mais ils ont laissé passer l'opportunité de gagner. Le maillot jaune ? Nous savions que si ce n'était pas aujourd'hui, ce serait demain que nous le perdrions, ce qui ne change pas grand-chose. L'objectif, pour moi, était de partir derrière les autres grands favoris afin de pouvoir avoir des références pendant la course. J'ai eu l'occasion de reconnaître le parcours en mars. Il devrait assez bien me convenir: pas trop long, avec moins de 30 kilomètres et plutôt technique.»

Denis Menchov (RUS/Rabobank):

«J'étais derrière quand le peloton s'est cassé. Perdre 38 secondes, ce n'est pas bien. Je n'ai pas d'excuses mais je ne suis pas trop loin. Je ne perds pas espoir.»

Cadel Evans (AUS/Silence):

«Trente-huit secondes d'avance
sur Menchov ? Je ne sais pas, mais quand tu as déjà perdu le Tour pour
23 secondes (en 2007), tu trouves que c'est important. Pour le
contre-la-montre, il y a de l'appréhension, c'est vrai...»

Les réactions du 08/07

Les réactions Cyclis14

«Stefan comment régissez-vous à cette victoire ?

Je suis surpris d'avoir gagné. Certes, j'étais confiant et me pensais très fort. Je sentais bien la forme revenir et j'étais optimiste mais pour moi, Fabian Cancellara était le grand favori. Je visais donc une place parmi les cinq premiers.

David Millar (GBR/Garmin, troisième de l'étape) :

«Je suis heureux de ce que j'ai fait, j'ai travaillé très dur pour préparer ce contre-la-montre et je ne suis pas loin de mon maximum. J'étais à 100% alors je suis content. Si je finis troisième, c'est que les deux devant moi étaient meilleurs, c'est tout. (Stefan Schumacher) a déjà réussi de beaux chronos mais c'est sûr qu'il n'était pas dans les gros favoris. Notre plan A, c'était d'essayer de prendre le maillot jaune aujourd'hui (mardi) alors maintenant il va falloir trouver un plan B. Rendez-vous à Super-Besse (jeudi).»

Romain Feillu (FRA/Agritubel, 168e de l'étape) :

«Il y avait toute l'équipe autour de moi qui m'encourageait et le public aussi sur le bord de la route. Je suis parti le dernier et j'en ai bien profité, c'était sympa. Le coeur battait vite mais les jambes n'étaient pas là, il y avait encore des douleurs d'hier (de son échappée de lundi).»

Sylvain Chavanel (FRA/Cofidis, 13e de l'étape) :

«Je suis parti au milieu de tableau et je suis content d'avoir signé le meilleur temps à mon arrivée. J'ai bien enroulé dans la première partie. Cofidis continue à être acteur de ce Tour et c'est une bonne chose. Pour ma part, j'attaquerai de nouveau pour que cela me sourie enfin sur le Tour après pas mal de places d'honneur.» (AFP)

Alejandro Valverde (ESP/Caisse d'Epargne, 23e de l'étape, Photo L'Equipe) :

«Je suis personnellement satisfait de mon chrono. Schumacher a réalisé un temps exceptionnel, mais ce qui était important pour moi c'était de perdre le moins de temps possible par rapport aux autres favoris. De ce côté-là, je suis content.»

Les Réactions du 09/07

Les réactions Cyclis16

« Mark Cavendish, que représente pour vous cette victoire à Châteauroux ?

Depuis le départ, j'ai beaucoup travaillé. C'est la juste récompense de tous les efforts fournis depuis Brest. J'espérais faire « au moins » un podium, là, j'ai gagné. Je suis comblé.

Qu'avez-vous pensé du travail de votre équipe ?

L'équipe qui m'entoure est faite pour gagner des étapes. Elle est très diversifiée et bourrée de talents. Tous mes coéquipiers ont oeuvré pour moi. Je les remercie pour leur travail de chaque instant et du boulot réalisé dans le final. Ils m'ont mis dans des conditions idéales.

Techniquement, votre sprint a été parfait. Qu'avez-vous à dire là-dessus ?

C'était extrêmement difficile sur la fin. Il y avait beaucoup d'équipes qui voulaient l'emporter. C'est parti dans tous les sens. Je me sentais bien, j'avais les jambes et la forme pour l'emmener au bout.

De nouvelles perspectives s'offrent-elles à vous ?

Bien sûr. Je savais que je faisais partie des meilleurs, mais pour faire partie des meilleurs, pour être accepté, considéré, il fallait que je gagne une étape sur le Tour de France. C'est ce que j'ai fait aujourd'hui.

Propos recueillis par Stéphane BITTON (à Châteauroux)

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Nicolas Vogondy (FRA/Agritubel, lauréat du prix de la combativité, Photo L'Equipe) :

«Il m'a manqué les cent mètres les plus importants malheureusement. Dans le final, j'avais encore quelques réserves et j'ai décidé d'y aller. J'ai vu le peloton se rapprocher. Je n'en pouvais plus. C'est difficile de résister aux équipes des sprinteurs. Pendant l'étape, j'ai été très encouragé, j'en avais des frissons, c'étaient presque mes routes d'entraînement. J'ai pris beaucoup de plaisir. L'idéal aurait été de gagner mais ce n'est pas grave. C'est partie remise pour moi ou pour un autre coureur de l'équipe.»

Lilian Jégou (FRA/Française des jeux, membre de l'échappée du jour) :

«Cela fait deux fois que j'essaye et deux fois que ça ne marche pas. Mais comme on dit, jamais deux sans trois, alors la troisième fois sera peut-être la bonne, même si là je vais d'abord penser à me reposer un peu. Sur la fin, on s'est un peu regardé à un moment, j'ai vu que Florent Brard était un peu juste et Nicolas Vogondy en a bien profité. On a vu comment Samuel Dumoulin avait gagné (3e étape à Nantes) alors au bout d'un moment on s'est dit pourquoi pas nous ? L'an dernier sur le Tour, j'avais voulu me préserver en vue de la troisième semaine et j'avais fini frustré.»

Thor Hushovd (NOR/Crédit Agricole, maillot vert) :

«C'est mon grand objectif de ramener le maillot vert. J'ai gagné une étape et maintenant, je peux me concentrer sur ce maillot. Mais j'espère encore gagner une étape ou deux. Cavendish ? C'est un grand talent. Il va très vite, aujourd'hui il était le plus fort.»

Les Réactions du 10/07

Les réactions 10070810

Kim Kirchen (LUX/Columbia, maillot jaune - Photo L'Equipe) :

«Ce n'était pas facile d'attaquer dans la montée finale avec ce vent de face, je pensais plutôt faire la différence dans les derniers 500 mètres mais quand j'ai voulu lancer mon sprint, j'ai été gêné. (A propos du maillot jaune) Il y a quand même encore beaucoup de jours d'ici Paris... Je suis dans une forme exceptionnelle et je suis surpris de mon niveau. J'étais très concentré sur la première étape que je voulais gagner pour prendre le maillot jaune mais je n'ai pas réussi. Cela dit, j'ai quand même porté le maillot vert et maintenant le jaune, c'est très spécial. Je vais voir au jour le jour et je vais essayer de rester avec les meilleurs grimpeurs dans les Pyréenées. Si ça se produit alors pourquoi pas essayer de jouer devant ? Je suis surpris d'entendre que Schumacher dit qu'il est tombé à cause de moi car je ne l'avais pas vu dans les deux derniers kilomètres. (Sur le fait de savoir s'il aurait gagné le maillot si Schumacher n'était pas tombé) Je ne sais pas quoi répondre à ça...»

Alejandro Valverde (ESP/Caisse d'Epargne) :

"J'aurais aimé remporter l'étape pour remercier mes coéquipiers de leur travail. Néanmoins, si l'on considère le fait que je n'ai pas dormi plus de deux heures la nuit dernière à cause des brûlures que j'ai sur tout le côté droit du corps, je crois que j'ai toutes les raisons d'être satisfait. Quand Ricco a attaqué, il m'a tout de suite pris quelques mètres et cela ne m'a plus été possible de le remonter.

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Freddy Bichot (FRA/Agritubel):

"Je suis très content, j'ai fait ma course. Malheureusement, nous n'avons jamais eu d'avance suffisante. A trois devant, il aurait fallu au moins 8-9 min max. Là, il ne fallait pas rêver. Après je me suis fait plaisir en relançant tout seul. C'est bien pour l'équipe. On reste sur la dynamique des premiers jours de course."

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Frank Schleck (LUX/CSC) :

"C'était plus de la moyenne montagne que de la montagne. C'était une bonne journée pour moi dans l'ensemble même si c'était plus qu'un petit apéritif avant les choses sérieuses car j'ai quand même les jambes dures... Kirchen a montré qu'il était un super coureur mais il reste quand même deux semaines de course et beaucoup de montagne. On verra."

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Stefan Schumacher (ALL/Gerolsteiner):

"Kim Kirchen a fait un écart et il a touché ma roue. Il ne l'a pas fait exprès, mais c'est quand même injuste de perdre le maillot jaune de cette façon. D'autant que l'équipe a bien travaillé toute la journée et que moi je me sentais bien, j'avais les jambes pour rester avec les meilleurs jusqu'à la fin et garder le maillot jaune. C'est vraiment triste de le perdre comme ça. Quand je suis arrivé au bus, l'équipe m'a dit: 'tu as chuté dans le dernier kilomètre, tu gardes le maillot', alors je suis retourné au protocole et c'est là qu'on m'a dit que ce n'était plus moi..."

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11 /07

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Abandon de Moreau

Christophe Moreau (Agritubel), décroché, a abandonné vendredi lors de la 7e étape du Tour de France, disputée sur 159 km entre Brioude et Aurillac.

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Jégou opéré du bras gauche

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Lilian Jégou a heurté un arbre et a été contraint à l'abandon.

Victime d'une chute vendredi lors de la 7e étape reliant Brioude et Aurillac, le Français Lilian Jégou a été opéré en fin d'après-midi avec succès d'une fracture complexe de l'avant-bras gauche. Le scanner, qui a été également pratiqué, a mis en évidence une petite fracture au niveau d'une vertèbre cervicale, mais sans risque de séquelles, a précisé le médecin. Grand animateur du début de Tour de France, avec plus de 400 km passés en tête, Jégou a percuté un arbre et subi un traumatisme crânien avec perte de connaissance.

Beltran positif à l'EPO

Information L'Equipe : l'Espagnol Manuel Beltran (Liquigas), 37 ans, présente des traces d'EPO dans l'échantillon A de ses urines prélevé à l'issue de la première étape du Tour de France, samedi 5 juillet entre Brest et Plumelec.

Professionnel depuis 1995, Beltran a débuté sa carrière chez Mapei avant de passer par Banesto, Team Coast et de devenir l'un des principaux équipiers en montagne de Lance Armstrong à l'US Postal et chez Discovery Channel.

Beltran fait partie de ceux qui avaient été ciblés par l'Agence Française de lutte contre le dopage (AFLD) lors des prélèvements sanguins effectués les 3 et 4 juillet derniers à Brest avant le départ.

Damien RESSIOT

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Beltran exclu, Liquigas continue

[Les gendarmes ont perquisitionné l'hôtel des Liquigas]

Dans la foulée de l'annonce du contrôle positif de Manuel Beltran, des gendarmes (photo Reuters) ont effectué vendredi en début de soirée une descente à l'hôtel de l'équipe Liquigas à laquelle appartient Beltran. Les gendarmes de l'unité spécialisée en la matière (OCLAESP - Office Central de Lutte contre les Atteintes à l'Environnement et à la Santé Publique) ont procédé à la perquisition, en début de soirée, dans cet hôtel situé au Rouget (Cantal). Beltran a été exclu du Tour et emmené par les gendarmes. Son équipe a annoncé poursuivre le Tour et attendre la contre-expertise pour décider de l'avenir de son coureur.

«Nous avons été surpris de cette annonce», a indiqué le manageur général de Liquigas, Roberto Amadio, lors d'un point presse à l'hôtel de l'équipe. «Notre première décision a été de suspendre Manuel. Il nous a dit qu'il n'avait rien fait de mal et qu'il voulait une contre-analyse. D'ici là, nous ne pouvons rien faire d'autre que le suspendre. Mais s'il s'avère que l'échantillon B est positif, il sera mis fin à son contrat.» (avec AFP)

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Dopage - Avertissements en série

Le président de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) a confirmé qu'une «bonne dizaine» de coureurs du Tour de France allaient être avertis d'une ou plusieurs anomalies dans leurs valeurs hématologiques, précisant qu'il s'agissait d'une «mesure médicale et non disciplinaire». Dans son édition de samedi, Le Monde avait révélé qu'une dizaine de coureurs allaient recevoir une lettre valant «avertissement», leur signalant «qu'ils sont dans le collimateur» de l'AFLD.

Pierre Bordry, le président de l'Agence, responsable pour la première fois de la politique antidopage sur le Tour, a confirmé à l'AFP avoir envoyé jeudi matin une lettre à tous les participants du Tour de France qui devraient la recevoir samedi. «Il y a les gens normaux et d'autres sur lesquels on peut se poser des questions sur le plan médical. Leurs résultats ne sont pas anormaux mais inquiétants pour leur santé». Selon Bordry, les médecins de l'AFLD ont «étudié les résultats comme un généraliste pourrait le faire et invité les cyclistes en question à se tourner vers leur médecin d'équipe.» Le dirigeant a tenu à préciser que «cela ne laisse rien présager (...) L'important est que ceux pour lesquels on a trouvé une anomalie le sachent». (avec AFP)

Les Réactions du 11/07

Les réactions Cyclis19

Luis Leon Sanchez:« J'ai encore du travail »

« Luis Leon Sanchez, cette victoire, est-ce à votre frère que vous la dédiez ?

Oui, je la dédie à mon frère décédé, il y a bientôt trois ans, dans un accident de moto. Il avait 14 mois de plus que moi. On était vraiment très liés dans la famille. Jusqu'à l'age de 21 ans, on faisait du vélo ensemble. Autant moi, que mon autre frère footballeur qui joue en première division, à chaque fois que nous réussissons un exploit, nous lui dédions.

Etait-ce une stratégie, aujourd'hui, d'avoir un coureur de l'équipe qui avait un bon de sortie pour tenter la victoire d'étape ?

Non. En fait, nous sommes ici sur le Tour, toute l'équipe, pour ramener Alejandro (Valverde) ou Oscar (Pereiro) en Jaune à Paris. Et c'est vraiment dans cette optique-là que l'on dispute chaque étape. Les circonstances ont fait, aujourd'hui, que je me suis retrouvé effectivement aux avant-postes dans l'échappée et que j'ai pu remporter l'étape. Mais c'est tout. Nous n'avons qu'un objectif : le Maillot Jaune à Paris.

Comment situez-vous vos capacités en montagne ? Après quelques années pro, vous sentez-vous prêt à devenir un leader d'équipe ?

J'ai la chance d'être dans une équipe où il y a de très grands coureurs. J'apprends beaucoup au contact d'Alejandro et Oscar. J'ai seulement 24 ans et j'ai encore beaucoup de choses à apprendre. Et c'est sûr que j'aimerais, d'ici trois à quatre ans, venir me battre pour le classement final dans le Tour. Pour ce qui est de la haute montagne, là aussi, j'ai encore des progrès à faire. De ma génération, il y a d'excellents coureurs en montagne, comme Contador et Ricco. J'ai encore du travail et je suis là pour apprendre. »

Propos recueillis par Stéphane BITTON (à Aurillac)

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Stefan Schumacher (ALL/Gerolsteiner), 2e de l'étape :

«C'était intéressant d'attaquer dans le final. J'espérais une faiblesse de Kim (Kirchen) mais je n'ai pas pu le lâcher. J'ai connu une journée noire hier (jeudi), je veux oublier ces derniers kilomètres. Aujourd'hui, c'était une étape fatigante, on y a laissé des forces. Mais le Tour est long, il y aura encore d'autres occasions.»

Filippo Pozzato (ITA/Liquigas), 3e de l'étape :

«Je regrette de ne pas avoir gagné l'étape. Surtout après le travail de Nibali qui a fait une belle échappée. Le bon point, c'est que j'ai réussi à rester devant, dans le groupe des meilleurs. Je suis arrivé plus maigre sur le Tour et j'ai pu en constater les effets aujourd'hui. Je sens la différence. Bravo à la Caisse d'Epargne qui a très bien joué le coup.»

Sandy Casar (FRA/Française des jeux), 36e de l'étape :

«Cela a été rapide toute la journée, je me suis retrouvé dans le deuxième groupe avec Cunego parce qu'il était tombé et qu'il y avait eu des bordures. On n'a même pas eu le temps d'aller chercher des bidons à l'arrière par peur de prendre les cassures. C'était très rapide, je m'attendais pas à une course comme ça, mais plus à une course d'attente. Là, le Tour est vraiment lancé. Mon objectif, c'est vraiment la victoire d'étape. Pour le classement général, j'ai perdu trop de temps dans les premiers jours en Bretagne. (Cadel) Evans me fait forte impression, il limite bien les dégâts dans les endroits où il n'est pas spécialement le plus fort.» (avec AFP)

du 12/07

Dopage - Laporte est «satisfait»

Sur les ondes de rtl-l'equipe, durant Carrément Tour, l'émission dédiée à la Grande Boucle, Bernard Laporte a fait part de sa satisfaction concernant l'exclusion de Manuel Beltran (Liquigas) suite à un contrôle positif à l'EPO. «Il y a des contrôles, il y a un suivi et j'en suis satisfait. Je trouve cette décision d'éjecter ce genre d'individu courageuse et surtout heureuse», a expliqué le secrétaire d'Etat aux Sports.

«J'ai parlé aux organisateurs et je les ai félicités. Pris, dehors, il n'y a pas d'autres mesures possibles». L'ancien sélectionneur du XV de France ne pouvait être plus clair. Et en profite pour lancer un message : «Il faut continuer à se battre. Personne ne passera à travers les mailles du filet. Si la liste des dopés doit s'allonger, il faudra épurer une nouvelle fois et ce n'est pas un souci». Laporte estime que le comportement anti-sportif de Beltran est en partie dû à son âge. «Quand on me dit que (Beltran) est un garçon de 37 ans, je me dis qu'il est de la vieille école et que pour cette génération là, le dopage faisait malheureusement partie de leurs vies». Un constat d'impuissance ? Pas vraiment. «On finira le Tour de France avec des gens qui sont sérieux, professionnels et consciencieux. Il y en a beaucoup plus qu'on ne le pense».

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Beltran : perquisition négative

La perquisition effectuée par les gendarmes dans l'hôtel de l'équipe Liquigas et principalement dans la chambre de Manuel Beltran, n'a «rien donné», a expliqué à l'AFP la procureur d'Aurillac, Nathalie Bany, qui a ajouté que la garde à vue du coureur espagnol a été levée vendredi vers 23H00. Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet, mais pas d'information judiciaire, selon la même source.

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